Chablais vaudois

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Hier je suis allé visiter un de mes spots habituels qui commençait à être bien fleurit. Au programme : Ophrys araignée – Ophrys aranifera en fin de floraison, Ophrys mouche – Ophrys insectifera en tout début de floraison, premières fleurs d’Ophrys bourdon – Ophrys fuciflora mais également le tout début des Orchis homme-pendu – Orchis anthropophora et Orchis mâle – Orchis mascula et enfin un unique pied d’Orchis brûlé – Neotinea ustulata d’habitude bien présent sur les lieux.

Des espèces fragiles !

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En visite aujourd’hui sur un site suisse que j’ai l’habitude de fréquenter, j’ai pu constater le passage d’autres amateurs d’orchidées avant moi. Quelques marques dans l’herbe sans conséquence, mais surtout de nombreux pieds d’Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora) cassés, piétinés. Quelle tristesse de voir tous ces ophrys dans cet état. Ce n’est pas la première fois que je constate ce genre d’indélicatesse sur différents site. Pour mémoire toutes les espèces d’orchidées sauvages sont protégées en Suisse, les espèces de plaine subissent de nombreuses pressions et figurent parmi les plus menacées du pays. Il est vraiment dommage que les amateurs d’orchidées et/ou les photographes contribuent la fragilisation des populations. En pratiquant notre passion, nous impactons forcément les milieux naturels sur lesquels nous nous rendons, mais tâchons de minimiser cette dégradation et de faire un peu attention à ne pas piétiner les pieds alentours.

Je me suis du coup reporté sur les autres espèces présentes sur le site et ai laissé les ophrys tranquilles.

Orchis anthropophora – Vaud, Suisse – 10 mai

 

Ophrys fuciflora demangei

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Le groupe des Ophrys fuciflora est un vrai casse-tête depuis des années. On y trouve en effet des variations locales lui conférant une forme intermédiaire avec l’Ophrys scolopax et qui à valu à ces plantes le nom d’Ophrys pseudoscolopax. Loin d’être satisfaisante, cette appellation était un véritable fourre-tout dans lequel il était difficile de s’y retrouver. Aujourd’hui les auteurs avancent un découpage de ces plantes sous différentes appellations :

  • Ophrys elatior : tardif, il pousse dans les clairières de ripisylves dans la vallée du Rhône
  • Ophrys aegertica : également tardif, on le retrouve autour du Gers sur les terrasses alluviales de la basse vallée du Rhône
  • Ophrys gresivaudanica : tardif, il possède de petites fleurs et se situe tant en plaine qu’en pelouses collinéennes
  • Ophrys souchei : tardif, il pousse sur les terrasses alluviales de la basse vallée du Rhône
  • Ophrys fuciflora ssp. montiliensis : tardif, il pousse dans les clairières de ripisylves autour de Montélimar
  • Ophrs druentica : précoce, il se trouve dans l’est de l’Ardèche, l’est de la Drôme, le Vaucluse et probablement dans les Hautes-Alpes, le Var et les Alpes-Maritimes.
  • Ophrys brachyotes : pousse en basse altitude et possède un labelle d’aspect carré
  • Ophrys linearis : possède de longs pétales et pousse près du littoral méditerranéen dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes.

A ces différents taxons, il convient dorénavant de considérer également :

  • Ophrys fuciflora ssp. demangei : floraison précoce, petites fleurs possédant un labelle globuleux. Pousse dans les pelouses sèches et garrigues à thym et aphyllante du sud-est de la France et notamment dans la Drôme.

Ophrys fuciflora demangei

 

Si les connaissances sur ce groupe d’Ophrys évolue, il n’en reste pas moins difficile à déterminer avec certitude pour qui ne connais pas bien les taxons proches.