Au cours d’une sortie photo dédiée aux Orchis bouffon, nous sommes également tombé sur quelques pieds d’Orchis mâle en début de floraison. Une plante devenue rare en plaine du fait de l’intensification des pratiques agricoles et qui souvent trouve refuge dans les bords de route.
Retour de Croatie
A l’occasion d’un bref séjour en Croatie (Dalmatie centrale) entre le 5 et le 14 avril, nous avons pu croiser quelques orchidées bien que la date soit un peu trop précoce. C’est l’Ile de Hvar qui nous a réservé le plus de surprises, l’intérieur des terres étant encore plongées dans le froid puisque nous avons eu de la pluie tous les jours et même de la neige à faible altitude. Nous avons rencontré des difficultés de déterminations, notamment concernant les taxons du groupe de « sphegodes » dont seule la phénologie permet de trancher.
Nous avons donc selon nous observé :
– Ophrys liburnica en fin de floraison et en stations importantes
– Ophrys incubacea en pleine floraison
– Ophrys incantata en floraison avancée
– Ophrys tommasinii en tout début de floraison sur une station
– Ophrys sicula rare et en tout début de floraison
– Ophrys flavescens (2 pieds fleuris)
– Ophrys leucadica (quelques pieds)
– Orchis italica (nombreux)
– Orchis pauciflora
– Orchis quadripunctata en début de floraison
– Orchis anthropophora
– Himantoglossum robertianum (défleuri)
– Anacamptis morio (2 premiers pieds)
Toutes les images sur le lien : https://www.sauvagesorchidees.com/voyages/croatie/

Retour en Sicile
Nous sommes allé au printemps en Sicile avec en ligne de mire un Ophrys qui nous faisait envie depuis très longtemps. Sa large bordure jaune le rend unique parmi les Ophrys, il s’agit de l’Ophrys de Lacaita – Ophrys lacaitae, uniquement présent en Sicile et dans le sud de l’Italie. Sa découverte ne nous a pas déçus.
Palomita
En voyage en Argentine, nous avons croisé plusieurs feuillages d’orchidées terrestres, peut-être celles de Gavilea lutea commune dans cette région mais qui n’était pas encore en fleur. Par contre, nous avons eu la chance de tomber sur une espèce dont les première fleurs commençaient à peine à sortir, encore en bouton en Terre de feu, c’est finalement à El Chaltén que nous l’avons rencontré. Les locaux l’appellent Palomita, en anglais elle porte le nom de Dog Orchid. Codonorchis lessonii fait parti d’un genre qui ne comporte que deux espèces, endémiques d’Amérique du sud.
Codonorchis lessonii – El Chaltén, Argentine – 6 novembre
Clap de fin
Et voilà, la saison se termine avec la dernière orchidée sauvage de l’année sous nos latitudes. Les pluies de fin d’été ont permis l’apparition des hampes florales des Spiranthes d’automne (Spiranthes spiralis). Après la floraison elles laisseront place à de petites feuilles discrètes.
Spiranthe d’automne – Spiranthes spiralis – Valais, Suisse – 15 septembre
Goodyère rampante
Partis chercher l’Epipogon sans feuille (Epipogium aphyllum), c’est finalement seulement quelques pieds de Goodyère rampante que nous avons croisé hier dans la Valais suisse. Alors qu’il y a 5 ans nous avions trouvé à la même date plusieurs pieds de Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) encore bien en fleurs, des Epipactis à larges fleurs (Epipactis helleborine) et plusieurs dizaines d’Epipogons sans feuille, cette année, les Céphalanthères rouges sont déjà toutes en fruits, les Epipogons sans feuille restent introuvables et les Epipactis à larges fleurs commencent à être tous bien défraîchis. Par contre la rareté des orchidées nous a incité à une prospection plus pousséeet nous aura permis de découvrir sur le site la Goodyère rampante (Goodyera repens) que nous ne connaissions pas à cet endroit. Bien que majoritairement en fin de floraison quelques pieds étaient encore frais avec même des boutons encore fermés.
Epipactis variés
La semaine dernière dans la vallée de Joux nous avons croisé 3 espèces d’Epipactis en fleur : l’Epipactis des marais (Epipactis palustris) dont le nombre de pieds est impressionnant sur cette station, l’Epipactis pourpre-noirâtre (Epipactis atrorubens) qui présente une forme à toute petites fleurs sur ce site ainsi que l’Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine).
Epipactis palustris – 18 juillet – Vallée de joux, Suisse
Hybride d’Epipactis
Les boisements suisses sont en ce moment remplis d’Epipactis. Nous avons croisé hier à Lausanne plusieurs pieds d’Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine) en compagnie de l’Epipactis violacé (Epipactis purpurata) en début de floraison. Une touffe a particulièrement attiré notre attention de par sa taille impressionnante, il s’agissait d’un hybride E. helleborine X E. pupurata que nous croisons chaque année en nombre sur ce site. La photo rapportée n’est pas très explicite, le but de la sortie du jour était plutôt photographique avec une approche esthétique. Nous y retournerons pour des photos plus « classiques ».
